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Entretiens avec Michel Pétiard (11 parties)
Entretien entre l'artiste peintre Jean-Pierre Sergent avec son ami Michel Pétiard.
Filmé à l'atelier de Besançon le 8 mai 2019. Caméras : Christine Chatelet et Lionel Georges.
MP : Je voulais commencer par un texte de toi que j'ai trouvé dans tes Influences, dans le dernier texte concernant les personnes qui t'ont influencé. C’est un texte sur Sade, alors tu dis la chose suivante : …
JPS : Oui, c’est assez complexe. C’est-à-dire que la verticalité, on la ressent quand on est en train de mourir ou quand on naît, c’est le rapport au cosmos. Point barre. C’est d’être connecté avec l'univers dans son ensemble.
MP : Jean-Pierre, ma troisième question portera sur les divinités aztèques dont tu parles abondamment dans tes textes Influences. Alors je vais te citer pour commencer encore, un texte de toi : “Mais, mon rapport aux cultures premières n'est pas une curiosité malsaine et colonisatrice…
JPS : Oui, moi je suis plutôt comme les japonais, je pense que la nature est animée. Ils ont des kamis, ils appellent des kamis, c'est des esprits pour pratiquement tout : pour les arbres, pour les fleurs, pour les pierres…
JPS : Oui, non seulement le sacré, mais la culture ; parallèlement à cela, la culture disparaît complètement. C’est un constat, c'est un échec absolu !
MP : Une place importante dans ton travail et dans tes écrits sur ton travail : c'est la transe chamanique, ça a compté beaucoup, et le rêve. Je vais commencer par un petit texte de toi dans les Notes de New York
JPS : Bien sûr, oui, je pense qu'on parlera plus tard de l'axis mundi forcément le carré c'est les quatre directions et le centre, voilà.
MP : Et en même temps de l'écorché aztèque, symbole de violence. Comment se réalise l'unité face à cette dualité ? JPS : C'est un peu compliqué. Mon travail c'est justement de mettre ensemble les opposés, de les confronter. Mais dire aussi que tout est dans l'humain de toute manière : la plus grande violence et le plus grand amour, et la plus grande volonté de guérir le monde...
JPS : Bien sûr oui, personne ne rêve en texte. C'est à dire que l'image c'est vraiment ce qui nourrit l'inconscient collectif, bien évidemment ! Oui, c'est plus important !
MP : Alors Jean-Pierre, on va aborder un aspect fondamental dans ton œuvre, la place de la sexualité, qui tient une place très importante. Quand on prend ta dernière exposition Shakti-Yoni, c'est quand même très important. […]
MP : On arrive au terme de l'entretien Jean-Pierre et la question portera sur l'évolution de ton travail. Dans ton œuvre on constate une grande cohérence, une unité absolument certaine dans ton travail depuis que je le connais, avec des évolutions que tu expliques bien dans tes textes, c'est très bien, j'ai trouvé que c'était parfait.