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Entretien-Discussion avec Thierry Savatier #5 | Les quatre piliers du ciel (3 parties) | MBAA
Entretiens entre Jean-Pierre Sergent et Thierry Savatier (Historien d'Art et spécialiste mondial du travail de Gustave Courbet), ils échangent au sujet des grandes installations murales de l'artiste au musée des beaux-arts et d'archéologie de Besançon, au sujet de l'implantation physique de l'œuvre, de l'art pariétal, de cette œuvre 'hors-norme' et de l'ensauvagement nécessaire dans l'Art et dans la création en général. En collaboration avec Luxury Splash of Art Magazine de Londres, Agnieszka Kowalczewska. L'équipe du tournage : Lionel Georges, Christine Chatelet, Louise Prevel. Filmé au musée le 2 juillet 2021.
1ère partie : TS : Avant d’aborder « Les Quatre piliers du ciel », pour apprivoiser notre regard, nous ferons profit de nous débarrasser des préjugés liés à une culture occidentale dominée par la double influence - l’une renforçant l’autre - de la philosophie platonicienne et du judéo-christianisme. Car l’univers proposé par Jean-Pierre Sergent s’affranchit des appréciations binaires qui nous sont si familières et sur lesquelles se fondent nos jugements, de l’autochtone et de l’exotique, de l’archaïque et du moderne, du bien et du mal, de la Vérité et de l’hérésie, du blanc et du noir, de la lumière et des ténèbres. Nous devrons donc abdiquer notre tentation orgueilleuse, voire arrogante, de « penser savoir », de classer, de nous fier à nos certitudes premières, ou, pire encore, à nos croyances et leur cortège d’irrationalités. L’œuvre nécessite de s’appréhender avec un regard neuf.
Partie 2 : TS : Avant d’aborder « Les Quatre piliers du ciel », pour apprivoiser notre regard, nous ferons profit de nous débarrasser des préjugés liés à une culture occidentale dominée par la double influence - l’une renforçant l’autre - de la philosophie platonicienne et du judéo-christianisme. Car l’univers proposé par Jean-Pierre Sergent s’affranchit des appréciations binaires qui nous sont si familières et sur lesquelles se fondent nos jugements, de l’autochtone et de l’exotique, de l’archaïque et du moderne, du bien et du mal, de la Vérité et de l’hérésie, du blanc et du noir, de la lumière et des ténèbres. Nous devrons donc abdiquer notre tentation orgueilleuse, voire arrogante, de « penser savoir », de classer, de nous fier à nos certitudes premières, ou, pire encore, à nos croyances et leur cortège d’irrationalités. L’œuvre nécessite de s’appréhender avec un regard neuf.
Partie 3 : TS : Nous sommes aussi frappés par l’appropriation totale de l’espace que se réserve l’artiste ; le graphisme occupe toute la surface des panneaux, l’envahit, sollicite en permanence notre œil, ne nous laisse aucun blanc, aucune plage de vide sur laquelle nous pourrions, un instant, nous reposer. La tension est permanente.
Cette exploration ne se limite pas à nous réserver des surprises, elle constitue une réelle initiation, un parcours destiné à nous rapprocher du peintre en tant que passeur, à tutoyer les mystères de sa création, à partager des pans de son univers. La confrontation, le télescopage - ou bien plutôt le dialogue - d’éléments symboliques issus de cultures différentes, réalisés à des périodes parfois fort éloignées l’une de l’autre, surprend notre œil fort peu habitué à une telle diversité.